Mardi 7 mai, l’association clermontoise « Les petits débrouillards » est venue à la rencontre des étudiants chimistes de S1MC, qui travaillent sur la partie scientifique du projet en cours de communication avec M Berthumeyrie, ainsi que des élèves de 1 MCV, qui ont réfléchi, en cours d’espagnol, sur les impacts environnementaux et sociétaux des mines de lithium en Amérique du sud, avec Mme Mouzaoui. C’est cette association qui a été missionnée par la CNDP pour vulgariser les données scientifiques sur le lithium auprès des scolaires et du grand public.

En premier lieu, les élèves ont été interrogés sur leurs représentations sur le sujet : la plupart savaient que le lithium est utilisé pour fabriquer les batteries des téléphones portables ou des véhicules électriques. En revanche, les connaissances concernant les procédés de son extraction étaient moins solides.

Après avoir expliqué que le lithium est un des premiers éléments chimiques formés à l’issue du Big-bang et de l’explosion des étoiles, et mis en évidence les propriétés physiques qui font du lithium un métal de choix pour la constitution de batteries, les animateurs ont proposé aux jeunes une série d’expériences permettant de comprendre comment, à partir du granite trouvé dans le sous-sol, les grains de mica contenant le lithium peuvent être récupérés sous forme de mousse, dans de l’eau.

Ces mousses boueuses pourraient être envoyées par pipeline à St-Bonnet de Rochefort, où, après filtration, l’eau retournerait vers la mine, et la partie plus dense serait expédiée en train vers Montluçon. C’est là que seraient réalisées les transformations chimiques amenant à la formation d’hydroxyde de lithium, prêt à la fabrication des batteries. L’exploitation prévue sur le site d’Echassière offrirait l’extraction du lithium nécessaire à la fabrication de batteries pour 700 000 voitures électriques par an, pendant 25 ans.

Les animateurs des Petits débrouillards ont conclu la séance d’animation par un jeu en deux temps, qui a d’abord amené les participants à identifier les besoins importants en transport des habitants de l’Allier, en adoptant des profils tirés au sort. Les élèves ont finalement pu mettre en évidence les besoins en lithium des différents véhicules électriques : un SUV nécessite 2 fois plus de lithium qu’une voiture citadine et plus de 20 fois plus qu’un vélo électrique. En comparant leurs propres besoins (choix d’un SUV plutôt qu’une petite voiture électrique) à la quantité finie de lithium disponible, ils ont pu se placer face à la réalité de la finitude des ressources.

Cette animation a agréablement et utilement complété les activités que les enseignants avaient déjà menées et continuent à mener avec leurs élèves. Ces éclaircissements leur permettront de forger une opinion plus argumentée sur le projet de mine de lithium dans l'Allier et de transmettre aussi ces connaissances à leur famille ou leurs camarades.

Laure-Anne Valmalette et Anne-Sophie Rodrigues